EPILOGUE
Investir dans l’agriculture familiale de pays comme Madagascar est globalement positif pour les agriculteurs comme pour la société dans son ensemble. Les pratiques agricoles privilégiant les apports organiques des sols (compost, fumier, plantation d’arbres) permettent de fertiliser les sols et de stocker du CO2 absorbé par les plantes. Ainsi les rendements et les revenus sont potentiellement meilleurs pour les agriculteurs. Et si ces pratiques agricoles sont adoptées sur de grandes surfaces, le bilan carbone de la région est amélioré.
En revanche les scénarios possibles sont multiples. En choisir un n’est pas neutre. Les priorités ne sont pas faciles à hiérarchiser selon les objectifs de chacun. La meilleure option aux yeux de Thomas ne sera sans doute pas la meilleure aux yeux d’Emilie, ou de l’agriculteur ou des acteurs locaux qui mettent en œuvre ce type de projet et vivent dans la région.
Plusieurs paramètres entrent en compte : le temps, le travail demandé, les objectifs, privés ou de société.
Comme le rappelle le chercheur, les conséquences de tel ou tel choix sur un ensemble de critères ne sont pas toujours connues.
Qui doit faire ces choix d’investissement ? Thomas, les citoyens, les Etats, des bailleurs internationaux, des entreprises privées ? Comment faire ces choix ?
Le chercheur, même s’il inonde Thomas de questions et de mises en garde, ne doit pas être vu comme un vecteur de paralysie. La recherche informe, met en garde, propose des choix et si possible les évalue. Elle propose un cadre de réflexion sur ces choix. Ce n’est pas parce qu’on ne sait pas exactement ce qui va se passer, qu’il ne faut rien faire.
Retenons l’essentiel : « investir dans l’agriculture familiale de pays comme Madagascar est globalement positif pour les agriculteurs et pour la société dans son ensemble ».
The end
Pour en savoir encore +
Les financements de tels projets de développement sont par exemple des :
- Financements internationaux : FIDA : Fonds international de développement agricole ; Fonds pour l’environnement Mondial ; Banque Mondiale et les Banques régionales de développement (Banque Africaine de Développement par exemple).
- Financements français pour la coopération : par exemple Agence Française de Développement (AFD), Le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), des régions.
- Financements privés via des fondations (Fondation de France, Gates, Carasso, Nicolas Hulot, Avril…) ou des entreprises soucieuses de montrer qu’elles s’engagent pour l’environnement et les populations.
Mais qui a travaillé sur cette BD ?
Caroline Gaujour