UNE QUESTION à UN MILLION
l’histoire d’un investissement dans le développement rural et durable
Scénario de Tiphaine CHEVALLIER et Isabelle BERNOUX
Dessin de Caroline GAUJOUR
Référents scientifiques : Narindra RAKOTOVAO, Tiphaine CHEVALLIER, Lydie CHAPUIS-LARDY
Prologue
THOMAS, jeune consultant international, reçoit une proposition d’un bailleur international souhaitant investir 1 million d’euros dans le développement rural. Il doit utiliser cet argent dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, le secteur agricole et à Madagascar.
Les politiques internationales et la coopération entre Etats incitent des bailleurs à investir dans des projets de développement industriels, environnementaux ou agricoles. Ces projets sont souvent de grande ampleur et les sommes d’argent élevées. La portée et les conséquences sur les populations peuvent être importantes. Comment et avec qui définir de tels projets ?
Selon le type de projet, l’implication des populations dans la conception varie. Pour les projets agricoles, les populations peuvent être consultées à travers les collectivités locales ou des ONG de développement rural locales et internationales. Les scientifiques des institutions ou universités nationales, en collaboration ou non avec des scientifiques étrangers sont parfois également consultés.
Cette histoire s’inspire de projets de recherche et de développement rural à Madagascar. Il s’agit d’une fiction ayant pour unique objectif de faire réfléchir sur l’aide au développement international. Elle illustre la complexité des problèmes à résoudre et la difficile recherche de solutions efficaces. Les réseaux de personnes impliquées ont volontairement été simplifiés pour plus de clarté.
Alors comment agir ? avec qui ? quels sont les objectifs souhaitables ? comment utiliser au mieux l’argent de la coopération ? Qui est légitime pour décider ?
Allez-vous aider THOMAS à définir son projet de développement rural à 1 million d’euros ?
Les personnages
Davantage de personnes sont impliquées dans la définition des projets de développement que ce soit au niveau des bailleurs, des ONG ou de la recherche. La réalité est bien plus complexe et nuancée. Les bailleurs, représentés ici par un jeune consultant, ont des procédures d’engagement et de suivi de projets cadrées par des collectifs d’experts. Les ONG de développement rural, représentées par une jeune volontaire, sont généralement constituées par des collectifs locaux d’agronomes, socio-économistes et gestionnaires au plus près des besoins et contraintes des agriculteurs. Les calculs et réflexions de Claudie s’appuient sur des travaux de recherche menés par un collectif de chercheurs malgaches et internationaux. Toutes les représentations de la coopération internationale et de ses acteurs sont ici simplistes et critiquables.
C’est aussi l’objectif de la BD : faire réfléchir sur ces représentations et leurs implications.